Décibel
Actualité publiée le 25/01/2023
Elle était surnommée Cheval fou tant ses capacités physiques à répéter des efforts soutenus étaient grands. Véritable force de la nature, elle était capables de chasser dans les endroits les plus difficiles en maintenant sa vitesse, pendant des heures et elle repartait le lendemain comme si de rien n’était. Je ne l’ai jamais vu baisser de pied. Elle était certainement une anomalie de la nature. J’ai pensé plusieurs fois l’arrêter avant que l’irréparable n’arrive car la réflexion n’était pas son fort. Plus instinctive et animale que réfléchie.
Mais son physique que je n’ai jamais retrouvé sur aucun autre chien, n’était pas sa seule qualité. Dès son plus jeune âge elle montrait des aptitudes à la chasse et une froideur sur le gibier qui la rendait redoutable.
Je l’ai aimé pour ça. Pour cette sureté de nez et d’arrêt. Que ce soit sur les grises du Gâtinais et de Brioude, sur les rouges de Marchena et d’Osuna, ou celles de Pouzolles, sur les bécasses du Larzac, les coqs ou les barta des Alpes maritimes, de Haute Provence ou du Vercors, elle répondait toujours présent, avec la même efficacité.
A la chasse, elle aura côtoyé les meilleurs, les NIet, Nina, Tafna, Skiper, Uléna, Ultime, Barça, Buléria, Céres, Cibelle… se rappeler d’actions avec elle, c’est se souvenir d’eux.
Elle aurait pu faire une belle carrière de field, comme une revanche, car je n’ai rien oublié.
Elle restera finalement à l’élevage pour nous donner des portées avec Banco, Bebop, Prinz.
En sortiront les trialers Hadock, Halissa, Haka, Hacker, puis Izi la mère de Marco, Lazer qui reproduit les Del Rocio en Argentine et enfin Janga avec les Nixon, Rakham, Rolex et certainement d’autres qui la feront vivre dans les pedigrees de champions.
Elle aura initié aussi de belles amitiés qui durent encore.
Elle était la dernière survivante de ceux qui sont arrivés avec nous et avec qui tout a commencé sur la Larzac il y a 12 ans. Elle rejoint les Dana, Dabo, Barça et Uléna, Epice qu’elle accompagnait pour ce challenge…
Avec la disparition de DECIBEL, c’est bien plus qu’une page qui se tourne, c’est un chapitre de vie qui se ferme. On comprend aujourd'hui que chaque paragraphe a son importance.
