du mas du zouave Pointer

Pointer

Nous sommes immédiatement pris en charge par Diégo, un ami cynophile de Gilbert. Une personne d'une grande gentillesse et disponibilité.

Nous rejoignons avec lui l'hôtel Esmeralda dans le centre ville où nous partagerons la chambre avec Cédric et Gilbert.

J'apprécie la possibilité de rentrer le fourgon dans un garage malgré l'étroitesse de la rue. Les premiers contacts avec les bars à tapas suivent. On mange bien et pour pas cher finalement.

Samedi 30 : il en sera de même chaque matin : Debout à 7 heures pour le petit déj à l'hôtel, puis sortie des chiens à 8 heures jusqu'à 8h30. On profite d'un supermarché sur la route de Lantéjuela pour faire nos emplètes quotidiennes car le repas de midi sera pris tous les jours sur le terrain ; bonne nouvelle en cette matinée, le ciel est bleu.

Diégo nous attend à la finca. Il est bientôt rejoint par le délégué Andalou du Pointer Club : Francisco Ropéro. Il nous réserve un accueil chaleureux, me remercie pour avoir donné une interview pour leur revue et me dit que celà a été très apprécié.

En attendant le garde, nous assistons à une chasse avec des Galgo. C'est très spécifique de l'Andalousie. Les chiens sont découplés par 2 à la vue d'un lièvre (parfois certains non rattrapés se joignent à la poursuite). Je me dis que même si celà dérange les perdreaux, celà éclaircira un peu les bossus de nos terrains. C'est la dernière journée pour les Galgo ; ils galèrent depuis 2 mois sur des terrains détrempés et la coupe d'Espagne est reportée de semaine en semaine.

Le garde nous rejoint et nous fait faire le tour de la finca dans son pick up. Visiblement les terrains sont détrempés et beaucoup de chemins sont impraticables en totalité ou partiellement. Il nous confirme qu'il est tombé environ 800 mm  d'eau depuis décembre. Les blés sont ras car l'azote n'a pu être apporté. Certaines parcelles sont nues car le blé est mort asphyxié ou n'a pu être semé. Par endroit, nous avons l'impression d'être dans les marais normands. Quelques cigognes nous font espérer, mais le garde nous annonce une météo pourrie pour les jours à venir. Dans cette balade matinale, je suis surpris par la quantité de perdreaux que nous voyons. Il y en a partout...mais peu dans les blés!

Nous décidons de commencer l'entraînement l'après midi. Une jeune plantation d'oliviers va nous permettre de sortir les jeunes. Ezael va expulser 18 couples dans son premier parcours, Esquisse autant et prendra son premier arrêt en sortie des oliviers.

20 couples suivrons ensuite pour Epice et une dizaine pour Dolorès.

Uléna fera un couple avec U'Boy qui n'aura que des oiseaux qui filent à pattes. Des poses d'arrêt qui vont se succéder devant des perdreaux qui courent toujours vers les oliviers. Grâce à son expérience de chasse et après une grande ouverture Uléna finira par verrouiller une triade. Mais que ce fût dur de la rejoindre!

Décibel, Dabo, puis encore les jeunes puis Barça, tout le monde sera logé à la même enseigne. Beaucoup de perdreaux, mais difficiles à arrêter.

Le petit Eto'o suit les sorties des uns et des autres du fourgon. Un choc avec U'Boy lui a fissuré l'humérus. Il ne verra l'andalousie que du camion. Dommage, mais son avenir de trialisant ne semble pas compromis pour autant !

La valse des couples se poursuivra jusqu'à 19h15. C'est un autre avantage de l'Andalousie. On peu travailler tard...si on veut. De 19h30 à 20h30, c'est les gamelles sur les terrains au phare. Puis après s'être changé, nous retrouvons notre siège, le bar à tapas d'Osuna jusqu'à 23h, heure à laquelle nous ressortons de la ville pour sortir les chiens avant de regagner notre hôtel vers minuit. Une dernière cervezita précède un repos bien mérité (ou une nuit de travail pour ceux qui ont du bois à scier ou de la féraille à découper !!!).

Dimanche 31 : les rues d'Osuna sont vides. Pas un chat. L'ibère n'est pas du matin! Nous repartons sur nos terrains selon notre rituel et un tempo parfaitement maîtrisé. Notre secrétario est à la tâche. Il tient méticuleusement notre comptabilité au centime près. Je lui octroie un échelon accéléré.

Ce matin, le temps est couvert. Il fait frais. Nous trouverons peu d'oiseaux en dehors des oliviers. Il faut se bagarrer avec les chiens adultes dans les beaux verts. Les jeunes sont encore sortis dans les oliviers. Ils ont toujours une quinzaine de couple par sorties. Grosse journée d'entraînement, mais celà colle beaucoup aux bottes et malgré les patones enfilées, il y a des endroits où il vaut mieux éviter de s'aventurer. 

Esquisse me plait décidement beaucoup par sa classe de galop et son envie de chasser. Ezael toujours aussi facile prend son premier point. Il est tellement facile qu'il en est presque pénible! Epice, telle une furie, poursuit tout ce qui court ou vole : les pluviers, les vanneaux et bien sûr une grande quantité de perdreaux qu'elle accompagne au delà des arroyos, pataugeant tant qu'elle peu dans les bas fonds. Elle en oublie complètement son partenaire de couple. Comme quoi les oiseaux résolvent bien des choses!

Lundi 1 : brouillard sur  la plaine, pas de vent ; ça ne va pas aider à sécher les blés, ça ! Nous parviendrons à entraîner mais encore avec des difficultés pour trouver les oiseaux dans les grands verts. 

Nous adoptons alors une stratégie qui s'avèrera payante. Uno est équipé d'une cloche et fait des allers et retours pour nous ratisser les oliviers et envoyer les perdreaux dans les verts où je peux sortir les jeunes. Mais il ne faut pas perdre de temps entre chaque chien, sinon nous croisons les perdreaux qui retournent vers leurs oliviers!

La coordination entre le fourgon conduit par Gilbert et Cédric est parfaite et nous parvenons à faire du bon travail. Les takie-walkies donnent le top et indiquent les oiseaux et la direction à prendre avec les chiens car les terrains vallonés ne permettent pas de tout voir. L'organisation est maintenant bien huilée et tout se passe dans la bonne humeur.

Le vent se lèvera dans la journée avec du soleil. Celà nous permettra de nombreuses mises en présence en fin d'après midi dans de très bonnes conditions.

Point noir. Après U'Boy et Eto'o, c'est Esquisse qui a un doigt qui gonfle. Gros abcès qui se perse. Nous devons aller chez le vétérinaire. Son séjour andalou est terminé pour elle aussi.

Mardi 2 : le temps se couvre. Nuageux, pas de vent ; Une épaisse fumée retombe sur Osuna. C'est l'huile d'olive ; la fameuse 1881. Délicieuse sur un bout de pain, dégueulasse à inhaler. Globalement la même journée d'entrainement que la veille. Des oiseaux en quantité. Ezael arrête avec beaucoup d'autorité. Il court derrière son nez et reste beau à voir.

Quelques averses font que celà colle à nouveau beaucoup aux bottes et que les chemins sont à nouveau une galère. Celà nécessite de nombreuses contres marches. Le genou commence à gonfler, la météo aussi !

 

Mercredi 3 : le vent et le soleil sont de retour. Ouf ! Très bon travail toute la journée jusqu'à la nuit. Encore de grandes quantités de perdreaux après 16 heures. Epice arrête, Ezael encore.

Le soir il pleut. Il pleuvra toute la nuit. Catastrophe!

Jeudi 4 : journée du secrétario. Après un détour sur les terrains pour constater l'étendue des dégâts de la pluie, l'évidence s'impose à nous : Nous ne pourrons entraîner aujourd'hui. Nous accordons donc sa journée au secrétario Gilbert qui nous promène et nous guide vers les endroits à visiter : Charcuterie, huile 1881, achat de patones pour lancer la mode en Normandie etc etc... Nous en profitons pour manger au restaurant le midi après avoir invité notre garde. Nous passons de bons moments avec nos amis Espagnols. Je suis sollicité pour aller sur le terrain voir un jeune pointer destiné à la GQ. Un chien de Playabarri.

Mardi 9 : nous n'arriverons jamais au barrage. Nous sommes bloqués par le camion de Cantoni qui a bu de l'eau et a cassé le moteur (je vous l'ai dit, l'eau et le coca ne valent rien pour les fourgons !!!). Tirano fera le CACIT sans nous devant l'incontournable Miro de Pezzotta. Nous retrouvons Rico sur son terrain de concours pour le féliciter. J'ai une discussion très intérressante avec les propriétaires de Tirano sur ses origines. J'apprends que son père est un grand chien à bécassines et que sa mère était une chienne extraordinaire avec beaucoup de classe. Tirano était le seul mâle de la portée. Nous rejoignons Jacques Morrier et Manu Marco qui pataugent. Je suis très heureux de retrouver Jacques et de faire connaissance de Manu Marco. Il a un discours qui me plait. Nous retrouvons la GQ mais rapidement nous retournons sur Osuna car la décision de rentrer est prise, nous avons quelques courses à faire et montrer à nouveau Esquisse au vétérinaire car sa blessure ne nous plaît pas.