Du mas du zouave

Du mas du zouave Pointer

Pointer

Elevage de Pointer

Elevage de Pointer

DAVANTAGE QU'UN ELEVAGE !

En 2021, les chiots de ma première portée de pointers auraient 38 ans et GINA, mère des pointers MDZ aurait 28 ans...

le temps passe vite, les chiens aussi, que de chemin parcouru !

..


Souvenir



Je me souviens d'un poster de Lapin de Keravel au découplé épinglé sur la tapisserie à fleurs de ma chambre, au milieu des Marius Trésor, l'ange vert Rocheteau, Kevin Keegan, Cruijff et des souvenirs du but de Bathenay, des poteaux carrés et de ce salaud de monsieur Foote !


Je me souviens de ces vacances dans le Loiret où j'étais attiré sans rien y comprendre par ces drôles de chasseurs avec un sifflet mais sans fusils, dont les chiens découpaient les blés et les labours pour y chercher des perdreaux qui n'avaient pas la couleur de ceux des collines de mon papé... 


Je me souviens de cette première pointer arrivée à la maison contre l'avis des bretonniers familiaux... et de cette première portée à la surprise de toute la famille... alors que je n'avais que 16 ans  et de ce livre offert par ma petite sœur "Le Pointer et ses prédécesseurs de Arkwright".


J'avais entendu et lu Jean Pierre Bouin parlant des fields, sans trop bien comprendre des polémiques sur les styles d'arrêt et notamment celui de mon Lapin de Keravel !


Le temps a passé, le sport, les études et la chasse derrière des pointers... et puis, il y a 25 ans, par curiosité, je franchissais enfin le pas de la découverte réelle des fields.


De ce premier déplacement, je tombais justement sur la grande quête et... sous le charme d'un petit chien blanc et noir à la vilaine tête, du nom de Brick des Pisès. Il était conduit par un espagnol du nom de Condado qui avait la particularité de porter un gant noir quand le joueur de foot  Alvès en portait deux ! Plus tard, je n'ai jamais osé demander à José ce qu'il foutait avec un seul gant noir !


Ce jour là, Brick était pour moi LE Pointer. Je veux dire dans son expression sur le terrain.


Il sera champion d'Europe, gagnera la coupe d'Europe et l'Open de France à la fin de la saison et terminera par un 15 ème CACIT !




Le commencement




 






Brick des Pisès

Lorsque je me mis en quête d'un nouveau chien, j'écrivais donc à Jean-Claude Darrigade, président du pointer Club. 


J'avais rencontré Jean Claude à une nationale d'élevage sur les conseils du président JP Bouin qui m'avait dirigé vers lui, alors secrétaire, pour prendre une adhésion. Mais je n'étais pas majeur...


Jean Claude eu la gentillesse et le bon goût de répondre à ma lettre un peu maladroite quand je l'ai relue quelques années plus tard... 


Il nous faisait rencontrer un berger qui chassait la bécasse et la bécassine à grande-quête sur les plateaux du Larzac et de l'Aubrac.


De cette rencontre avec Pierre Périer et sa chienne pointer Gina de la Dune Aux Oyats (fille de Brick des Pisès...), sont nées nos lignées de travail par ses deux filles : Nani et Luna.

De la chasse sportive à la compétition, il n'y avait qu'un pas et je le franchissais un peu plus tard. 


Avec ces chiens d'entreprise, il me fallait des terrains à la hauteur de leurs ambitions. C'est ainsi que, fruit du hasard je redécouvrais les terrains de chasse de mon grand-père sur le plateau du Larzac ! 

Au fil du temps et très rapidement, tout était réuni pour que l'élevage en général qui était une passion de toujours, devienne une évidence pour le pointer!

Il fallait prendre un affixe, il sera choisi en hommage à un bout de terrain, une vigne, un aïeul qui aura fait le chemin du Larzac vers les rives de Thau via un régiment de Zouaves où il aura servi sous les ordres du Lieutenant Colonel Dommanget... 

L'affixe du Mas du Zouave venait de naître et Pierre y sera associé, naturellement.

La passion devenait grandissante, envahissante, communicative...





Pierre et Alex




Evolution de l'élevage

 


 


Quinze ans d’élevage amateur régulier, essentiellement de pointers, dans le respect des contraintes légales d’une portée par an, ont abouti à un certain succès, tout au moins une forme de reconnaissance  internationale pour une qualité de grands Pointers de chasse et de chiens de fields.

En Grande Quête, sur bécasses, sur bécassines, en montagne, sur perdreaux et faisans naturels ou en GT, il y a régulièrement un Mas du Zouave qui monte sur une marche des podiums et parfois sur les plus hautes de l'échelle européenne : Luna, Nina, Niet, Skipper, Sirène, Scarto, Sultane,Tafna, Tiflout, Uléna, Uno, Barça, Bambou, Bacchus, Be Bop, Banco, Buléria, Bagou, Cristal, Cupidon, Delmina, Ezael, Ethik, Esquisse... et d'autres arrivent encore.

Merci à eux, à leurs propriétaires et leurs conducteurs... la vitrine est belle mais l'arrière boutique ne l'est pas moins et l'est parfois même plus, car certains de ces inconnus auraient pu eux aussi figurer à un haut niveau en compétition.




Coupe d'Europe Grande Quête 2009 - Victoire individuelle CACIT Buléria du Mas du Zouave - cond Bonneterre - Victoire par équipe ex-aeaquo avec l'Italie avec Banco et Buléria.



Générée par les succès d’élevage, mais aussi par les retours d’une clientèle historique que nous avons fidélisée, la demande de chiens du MDZ devennait de plus en plus forte, pointue... et de plus en plus difficile à satisfaire. Elle émane de France et de l'étranger (Portugal, Espagne, Argentine, Russie, Italie, Suisse, Liban, Maroc, Nouvelle Zealande, Angleterre, Georgie, Hollande...).

Alors, lorsqu'un succès relatif est enfin au rendez vous, s’offre la possibilité d’en rester là, de passer à autre chose ou au mieux de surfer encore un peu sur la vague en continuant dans nos modestes structures tout en espérant se maintenir au niveau. Mais j'ai appris du sport que le jour où l'on cesse de vouloir aller plus loin, on stagne d'abord un peu, on régresse sûrement ensuite.

Nous voulions faire un autre choix : celui  d’élargir le périmètre d’action de l’élevage, de faire en sorte de travailler à son évolution avec une gestion des problématiques de l’élevage complète, au delà du travail de naisseur.

Seulement, voilà,  le constat s'est fait rapidement des limites de nos structures et du cadre légal pour nous permettre d’aller dans ce sens malgré notre volonté de progression.

Nous allions en rester là, avec des rêves et des regrets..

Et puis la vie nous a aidé à choisir... peut-être parce que là où la tête va, les jambes te portent... 

Un accident, une reconversion, un choix de vie... et un projet d’entreprise qui voit le jour.






Noëlle et Niet - Equipe de France bécasse - Vainqueur Challenge Terra d'Oc

Le projet : 

Développer une passion pour en faire un métier et à terme un concept unique de pépinière d’élevage de haute qualité de sélection. Aller au delà de l'activité de naisseur avec une portée par an, faire un vrai travail d'éleveur, rendre concret un engagement d’élevage sur une gamme supérieure de chiens de chasse ou de compétition, renforcer l’image de qualité des chiens du MDZ déjà associée à des territoires d’expression où notre expérience des chiens existe, instaurer un lien plus fort encore entre le chasseur ou le trialisant et l’élevage pour qu’il reste connecté au-delà de l’acte acquisition du chiot.... ouf !

Ce projet est mis en œuvre par une véritable politique de grands travaux : Vente de maison, changement de site et de vie, diversification des races, réorganisation d’actions de communications, recherches de nouveaux partenaires, densification du réseau relationnel …








La création de l’entreprise : Le chef d’exploitation 





Noëlle est responsable de l’exploitation. 

Passionnée de chiens et de chasse, avant son accident elle a fait des débuts en field où elle a participé avec Pointers et setters et obtenu quelques récompenses : Finaliste régionale St Hubert, CAC bécasse, vainqueur du challenge Terra d’Oc et sélection au championnat d’Europe bécasse et un travail quotidien sur les chiens dans leur éducation avec sa propre vision et sa psychologie.

Déjà titulaire d’un DEUG de droit, Noëlle a suivi une formation et a donc passé un second bac, agricole cette fois, lui permettant de parfaire ses connaissances notamment en zootechnie et économie agricole. Elle est également titulaire du certificat de capacité en élevage canin.

Forte de son expérience au sein de l’élevage du Mas du Zouave, elle a poursuivi sa formation chez un vétérinaire, assistant aux opérations et participant activement aux soins. Elle a continué à explorer d’autres domaines en alternance chez une toiletteuse canin (Ciseau d’Or) et chez un comportementaliste canin avec entraînement de chiens au mordant ou à la recherche de personnes.

Sous les conseils de l’UNUCR, elle s’est perfectionnée dans l’apprentissage de l’éducation à la recherche au sang avec sa teckel.

Elle continue d’utiliser ses setters de très grande entreprise à la chasse à la bécasse et, bien entendu, quelques pointers.

Les orientations et choix d’élevage seront bien évidemment faits en commun. 




Changement de site et de vie



Il fallait trouver une exploitation agricole permettant à Noëlle de développer ce projet tout en restant à proximité des grands axes et à une distance raisonnable de Montpellier où j’occupe toujours mon emploi. 

Ce ne fût pas le plus simple ! Mais le choix, s'il est le fruit du hasard et des contacts avec la SAFER, n’a pas été fait par défaut et nous avons réussi à nous installer, dans un milieu sauvage qui nous tient à coeur depuis des années : Le plateau du Larzac dans l’Hérault... encore une fois... là où la tête va, les jambes te portent...

Le chenil sera crée à proximité de nos terrains historiques de chasse et d’entraînement.

Deux chasses privées en enclos (1500 ha) sont également disponibles à 10 minutes et quelques concours voient le jour où perdurent à quelques mètres de nos installations !

Cet espace sauvage et préservé permet à nos chiens de développer leur avidité, leur mental, leur instinct et leur construction sur des sols très difficiles et tout cela sans barrières psychologiques. 

Si le climat est rude l’hiver, il permet aussi de pouvoir travailler des chiens en été ce qui n’est pas un luxe dans le Sud.

C‘est sur ces terrains que nous avons nos repères pour la sélection des chiens depuis le début de l’élevage. 

Pierre est notre voisin...






L'exploitation



Une nurserie de 20 m2 a déjà vue le jour. Intégrée à la maison, elle permet de passer un maximum de temps avec les chiots pour leur éveil et leur sociabilisation.

5 boxes à chiots de 200 m2 sont réalisés.  Encore une fois, juste à côté de la maison. Pas de béton pour ces parcs. Les pointers et setters ne sont pas nés pour courir sur des routes ! La construction de leurs squelettes et la qualité des aplombs sont une priorité pour nous.

Quatre autres parcs de 7000 m2, 8000 m2, 8500 m2 et 5000m2 aux périmètres sécurisés sont installés. Ils scinderont une enceinte naturelle de causse de 3 hectares, clôturée à 2 m et électrifiée.

La sécurité est une chose, mais les chiots doivent pouvoir développer leurs sens dans un milieu semi-naturel.

Trois de ces parcs convergent vers 2 modules de 5 boxes de 10 m2 chacuns avec aire de détente.

Un salon de toilettage des chiens et les bureaux seront construits à côté de la maison.




Parcs à chiots



Les chiens

Pour le Pointer, l’élevage et la sélection se poursuivent sur le même mode, avec la même politique : de grandes chiennes de chasse issues de chiens de grande quête croisées avec des étalons de grande quête.

L’objectif sera de répondre aux attentes les plus exigeantes en compétition tout en gardant l’authenticité de ces chiens de chasse qui ont fait le succès de l’élevage. 

La seule modification notable va concerner la durée d’élevage et d’allongement du processus de sélection de certains chiens ou certaines portées, avec la possibilité de leur donner le même cursus de base pour la chasse et/ou la compétition que celui que nous donnons à nos propres chiennes. 

Toutefois, nous tenons absolument à ce que notre élevage reste accessible au monde de la chasse et des chiots seront cédés plus jeunes.






Grouse du Mas du Zouave



Peu de Setters Anglais sont nés avec seulement 2 petites portées depuis le commencement.

Cette race qu’affectionne Noëlle sera développée considérablement.

La même politique d’élevage et de sélection que celle de nos Pointers lui sera appliquée : Le challenge sera d’arriver à faire aussi bien, mais c’est un challenge qui tient particulièrement à cœur à Noëlle. Le chemin sera certainement long mais exaltant. Les chiennes Del Cilento et Dabo' seront les piliers solides de cette sélection.






Ice Cream du Mas du Zouave

Le Teckel à poil dur Standard, présent sur l’élevage depuis 4 ans verra son élevage enfin débuter avec des lignées aux grandes aptitudes à la recherche au sang, au broussaillage, au dressage et à la menée à voix sur lièvre. Un soin attentif sera porté à l’équilibre et à la beauté, permettant de faire de nos teckels d’excellents compagnons de tous les jours, à la maison et dans les rings.

Le Cairn Terrier : Sorte de clown rustique et de caractère fait sa rentrée à l'élevage. Il sera la 4ème race de l’élevage. Le challenge sera de produire du très beau Cairn mais aussi de remettre au travail ce terrier car nous pensons que la notion de travail est une source de bon équilibre et d’excellente morphologie.

Pour toutes ces races, des reproducteurs sont venus étoffer l'élevage et d'autres viendront très prochainement les rejoindre. 

Le choix a déjà été préparé minutieusement en amont, des partenariats sont aussi à l’étude et sont même déjà engagés. L’investissement de départ sera important et soigné et les chiens sont issus d’élevages pratiquant eux aussi une sélection rigoureuse à partir des chiens les plus performants en Europe. Aucune concession ne sera faites à la médiocrité d'une lice.






Harley du Mas du Zouave



Réorganisation du site internet

Notre site internet connaît un succès toujours plus grand avec plus de 1000 visites quotidiennes. Mais un effort sera fait à ce niveau dès le début de l’activité et plus certainement dès l'arrêt de mes activités au pointer club.

Nous serons également présents sur Facebook pour faciliter les relations.

L’actualité cynophile et cynégétique très appréciée sur le site restera présente pour les grands rendez vous internationaux et nous vous ferons encore partager la découverte de nouveaux talents.

Nous lancerons également une newsletter mensuelle qui reprendra les actualités de l’élevage et nous associerons très fortement nos partenaires avec leurs chiens et leurs résultats.

Cette communication sera soignée car elle est de la plus haute importance pour valoriser l’investissement et l’implication de ces partenaires que nous voulons associer au-delà de leurs propres chiens, aux succès de l’élevage.




Investissement cyno-cynégétique

Nous avons toujours considéré que les destins de la chasse et du chien sont étroitement liés. Notre volonté sera d’associer les chiens et les hommes de notre élevage à des actions fortes sur le terrain cynégétique.

Nos chiens seront présents pour promotionner ce genre de collaboration et nous tenterons d’inciter le maximum de propriétaires à participer.

Nous essayerons d’initier certaines actions puis de les soutenir.






Comptage bartavelles

La vitrine



Valérie Tremp et Gold du Mas du Zouave



Notre plus belle vitrine, c'est vous, les utilisateurs ou propriétaires de chiens du Mas du Zouave. Mais il est nécessaire aussi d'être présent sur des terrains plus médiatiques, ceux des expos et des fields et donc de rechercher de nouveaux partenaires qualifiés, capables de valoriser notre production.

Nous n’avons jamais été lié historiquement à un seul dresseur mais nous savons que la reconnaissance internationale d’un élevage passe par des résultats obtenus par des dresseurs qui ont justement une visibilité. Nos portes sont ouvertes à tous et le site à tous les résultats des dresseurs qui conduisent nos chiens. Comme notre volonté n’est pas d’entrer en concurrence avec eux dans les domaines du dressage et de la présentation, nous souhaitons travailler avec eux, pour leurs propres clientèles et leurs propres images. 

C’est un partenariat gagnant gagnant qui peut s’inscrire sur la carrière d’un ou plusieurs chiens.




Mutualisation de moyens

 



Céres du Mas du Zouave et Patrice Montolio

Parce que nous avons dû faire face avec nos moyens limités, nous connaissons les difficultés et les sacrifices majuscules que demandent l’élevage ou la compétition.

Seul, il est difficile d’avoir le grand chien pour la chasse ou la compétition, d’entretenir, d’évaluer et de valoriser un cheptel d’élevage, d’atteindre le haut niveau et de s’y maintenir durablement, de préparer la relève...

La mise en commun de moyens sur des femelles, leur placement à l’extérieur de l’élevage vont se développer. Nos chiennes doivent être utilisées pour être évaluées.

L’élevage a aussi quelques idées qui seront proposées sur de grands espoirs mâles. Nous en reparlerons en temps utile.

Nous ferons en sorte d’animer ces partenariats au travers de la newsletter et du site, par un week-end à l’élevage en présence du (des) dresseur(s) et de nos amis partenaires... c'est encore en projet






Olivier Moreau et Bambou du Mas du Zouave



Début de l'activité





Après bien des soucis pour la mise en place, l'aventure est lancée. 

Que ce fut difficile et stressant!

Que de formulaires, d'attestations, de justificatifs, de mails, de coups de téléphones, de rendez vous, de gens à convaincre... Quel pays ! et ce n'est pas terminé.

On en venait à se régaler de voir un sac de ciment ou un paquet de carrelage et pourtant ce n'est pas notre métier ni notre passion, loin de là !

Tout n'est pas fini et tout ne se fera pas en un jour et il n'y a pas assez de jours dans la semaine et pas assez de semaines dans l'année !




in memoriam

Pour l'anecdote et pour boucler l'histoire, il y a quelques générations, Emile Marsal est parti du plateau Larzac comme beaucoup de soldats rejoindre son régiment en Afrique, il en est revenu  affublé d'un uniforme de Zouave.

Il aura manqué à cet ancêtre quelques kilomètres pour rejoindre le Causse ...

On les a fait !

Ici, les chiens comme les hommes ne lâchent jamais rien...

On vous le dit, le Mas du Zouave, c'est plus qu'un élevage...






 




Merci sincèrement à ceux qui nous aident ou nous soutiennent depuis  la gestation et l'éclosion de ce projet.


 




 


 







Le style au service d'une passion: La chasse.

Le style au service d'une passion: La chasse.

John Coltrane, saxophoniste génial disait: “Je ne sais pas ce que je cherche. Quelque chose qui n’a jamais été joué. Je ne sais pas ce que c’est”. Ce qu’il y a de certain, c’est que si on ne sait jamais trop ce qu’on cherche ou ce qu’on peut avoir, on sait trop ce qu’on ne veut pas ! 

Parce que nous passons des journées et des journées, à la recherche d’oiseaux sauvages, sur des terrains très difficiles, à la chasse ou lors de comptages, nous ne voulons pas de ces chiens mécanisés, monotones, avec un mental et une mécanique déficiente qui ne leur permettrait pas de garder leur concentration dans la recherche, avec ce goût du risque et cette autorité indispensable. 

Avoir cette philosophie, c’est en accepter aussi les conséquences. Dans l’élevage, dans l’éducation et dans le dressage. C’est accepter de se séparer de femelles que l’on ne considère pas suffisamment dignes d’intérêts pour être un moule efficace. Il ne faut faire aucune concession à la médiocrité, à l’insipide. Elever c'est choisir. Choisir c'est aussi éliminer. Il est indispensable de se tenir informé de sa propre production et la juger objectivement, quitte à devoir revenir en arrière où passer à autre chose. Chaque année, c’est accepter de faire beaucoup de kilomètres et de sacrifices, pour aller voir sur le terrain, sur tous les terrains, les mâles, les lignées qui pourront apporter un plus où au moins, maintenir les qualités de la mère. 


Même si on accepte simplement que nos chiennes soient imparfaites sur certains caractères, elles doivent nous avoir montré au plus haut point, leur passion dans la recherche, leur endurance dans le galop, pendant des heures, des journées et des semaines. Et si pour tenir des heures le mental peut suffire, chasser plusieurs jours par semaine sur des terrains blessants demande en plus une excellente mécanique, une souplesse, une élasticité dans le galop. Nos lices, nous les voulons de grande quête ! Seulement voilà, notre grande quête ne se mesure pas en profondeur, elle ne se toise pas non plus. C'est simplement une grande quête d’émotion et de sensibilité. Car elles doivent avoir en plus un parfum de « féminité » dans leur comportement. Nos lices devront toutes avoir d’excellentes qualités maternelles, être nées et élevées facilement. Pouvoir être saillies sans difficulté. 


Mais après ? Quel mâle choisir ? Où le trouver et comment ? Parce que trop de choses qui me gênent sont discutées uniquement sur le plan de l’efficacité et de la standardisation, j’ai une grande méfiance pour tout ce qui est médiatisé et que n’ai pas moi même vu sur le terrain. L’intox est une des composantes incontournables du milieu cynophile. Je le garde toujours à l’esprit. 


Dire cela, est-ce être un adepte de la contre culture de la performance et de la perfection ? Non, nous aimons le sport et son expression d’excellence. Mais parce que nous en connaissons les règles et les travers, on se méfie des podiums, des échelles de valeur et des titres. 


Parce que nous pensons que le standard de travail du pointer décrit parfaitement les qualités requises pour avoir un pointer efficace, nous recherchons des mâles ou des lignées de mâles qui se rapprochent de ce standard; 


Parce que nous avons pu vérifier que c’est dans la discipline de la Grande Quête que nous avons le plus de chance d’en trouver, c’est dans ces lignées là, dans ces élevages là, que nous allons chercher nos étalons. En plus du style de race, certains ont la mentalité, la prise de risque et l’autorité. Car de l’autorité il en faut pour que les oiseaux restent bloqués devant le chien, alors que le conducteur est à plusieurs centaines de mètres. Ils ne doivent pas s’arrêter, ils doivent bloquer les oiseaux et avoir une grande fermeté d’arrêt. Un pointer qui ne l’a pas est une malédiction.


 Parce que nous produisons des chiens avant tout pour nous, pour la chasse,nous considérons les qualités de style comme des moyens au service de cette passion. Les qualités de style ne sont pas pour nous simplement des buts à atteindre, juste pour fabriquer de névrotiques machines à gagner ou à grimper des échelles de valeur. 


Et pourtant…parfois par jeu,par amitié ou par défit, nous demandons à nos Mas Du Zouave, d’endosser aussi l’habit de lumière. Quelques fois avec succès, toujours avec la même passion: celle de la chasse.

historique

historique

En 2009, nous avons fêté l’anniversaire d’une rencontre en jetant un regard sur le passé, comme sur une bécasse disparaissant dans l’ombre d’un chêne décharné.
Il y a eu quinze ans en effet, alors que nous recherchions à acheter un chiot, que Jean-Claude Darrigade, alors président du Pointer Club, nous a fait rencontrer un berger qui chassait la bécasse et la bécassine à grande-quête sur les plateaux du Larzac et de l’Aubrac.
Nous nous souvenons qu'il fallait, pour gagner la confiance de ce berger philosophe aux talents ciselés de chuchoteur, la ténacité hors norme d'un couple franc et honnête, drivés aux cœurs et aux tripes par une foi et une passion sans cesse entretenue par les éternels archers des ferveurs humaines et de la Grande Quête.
De cette rencontre avec Pierre Périer et ses chiennes : la pointer Gina De La Dune Aux Oyats et la Setter Jayena, sont nées nos lignées de chiens de travail.
L’élevage ne serait pas aussi amusant sans les liens sans cesse tissés entre des amateurs passionnés. Ce partage et cette convivialité marquent chaque chiot et même chaque portée.
Ces portées doivent être d’un cru madré et pétillant qui laissera longuement en bouche des conversations aux tanins soyeux mais toujours présents. Elles seront corsées et de juste rondeur, grâce à cet assemblage original de caractères, fruits de rencontres, de talents et de saveurs venus de tous les pays, de tous les terroirs.
Distants de 50 km, les discrets et modestes chenils du Mas du Zouave sont des repères accueillants, ouverts aux contrebandiers des habitudes et aux agresseurs de neurones assoupis. Les portes s’ouvrent fièrement aux apôtres les plus impertinents de la vraie chasse avec de vrais Pointers ou Setters… et se ferment souvent aux nez des autres.
Si un souffle mal répertorié, sorte de turbulence généreuse, fruit de la rencontre du vent nordique du Larzac et de la brise marine de Thau, oriente les pas du chasseur sportif ou du trialisant vers un de nos chiots avide de rêves qui batifole autour des boxes, il se verra offrir des parfums d'hospitalité et d’amitiés, pour des partages d’éclats lumineux dans les écrins du causse ou de l’étang.

Bonne année

Bonne année

Pour un nouvel an et des vœux qui émeuvent mais ne règnent pas…

 

C’était il y a quelques années, aussi vite oubliées que fêtées…J’avais présenté mes vœux sous le titre « le soleil se couchera à l’Est ».

Je faisais part de mes craintes de voir un jour, d’un côté les concours se déplacer vers l’Est de l’Europe à la recherche positive et bienheureuse de perdreaux, de l’autre, l’universalité négative d’un sentiment de vide et de manque sur les terrains actuels, d’oiseaux et de concours de grande quête.

Mes amis ont approuvé, se sont certainement interrogés. Peut être quelques uns ont ils essuyé un soupir avant de hausser les épaules et de tourner les pages.

Constatons combien je n’étais pas loin du compte !

Et rien n’est réglé !

Tandis que certains, très peu à vrai dire, s’accrochent à la caravane, d’autres optent pour la fin annoncée, se diversifient, cherchent à inventer de nouveaux types de concours. Mais tous sont victimes d’un identique malaise et savent pertinemment que nous sommes à un virage.

Cette baisse des perdreaux, cette inversion de faune entre lièvres et perdreaux est-elle uniquement due à des accidents climatiques anecdotiques qui se succèdent?

Et si nous parlions un peu d’agriculture ? Cette agriculture qui a tout intérêt à ce que la crise financière, qui emporte l’Orient comme l’Occident, se résorbe le plus vite possible, n’aurait-elle pas sa part de responsabilité ?

Comment pourrait il en être autrement quand nous avons chaque année les preuves ad oculos qu’une machine à faire du fric exemptée de tout contrôle public, sans respect de la nature et de l’homme constitue un danger planétaire.

Comment pourrait-il en être autrement quand on a chaque année sous les yeux la liste des produits phyto retirés du marché alors qu’on avait expliqué à nos agriculteurs qu’ils étaient plus « bio » que ceux qu’ils remplaçaient ?

Ce business incommensurable rend l’empire de l’agriculture héritier et négativement solidaire de l’économie mondiale. L’agriculture a hérité d’une gestion des mêmes multinationales, des mêmes mécanismes et du même mépris, au point que l’on se demande parfois qui fonde l’autre.

L’incroyable progrès technique mis en place par un agro business sans frein s’accompagne de risques et de dangers pandémiques qu’une bureaucratique pharaonique d’instituts tenus par les…bourses de contrat avec ceux qu'ils sont censés contrôler, parvient très difficilement et très tardivement à juguler…quand elle le veut ou le peut !

Beaucoup s’accordent sur la nécessité que la toute puissance financière du despotisme et la toute puissance de l’agriculture ultramoderne qui nous expliquent qu’ils travaillent pour notre bien, demandent à être bridées par des opinions et des organismes nationaux libres...

Mais combien a-t-il fallut d’années pour qu’on arrête de nous faire croire que le nuage de Tchernobyl avait longé les frontières ?

 « Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre »… cette citation attribuée (certainement à tort, d’ailleurs) à Albert Einstein pourrait s’appliquer aux concours français sur perdreaux et à la sélection de nos chiens.

Qu’en serait-il de nos pointers, de leur sélection si les concours sur perdreaux disparaissaient de notre paysage cynophile?

Qu’en sera-t-il de nos choix d’éleveurs si nous ne voyons plus nos meilleurs représentants courir sous yeux ?

Ces concours sur perdreaux sont les conditions de la survie de la sélection de nos chiens britanniques. Ils introduisent certainement à une meilleure sélection et ils barricadent aussi les portes de certains enfers d’autres concours et d’autres discours.

Le perdreau est la seule verticale par rapport à laquelle se définit l’horizontale de la sélection de nos Pointers, car « un chien sans style est un chien sans race » !

On pourra toujours créer de nouveaux concours sur d’autres gibiers et avoir au moins autant de chiens champions.

Mais devenir un grand chien n’est pas seulement le fait d’une succession de résultats individuels, c’est surtout celui de l’inscription dans le mouvement de l’élevage.

Alors je fais le vœu que la crise mondiale en faisant fondre les montagnes d’argent contribue au moins à une prise de conscience salvatrice et modifie les comportements.

 

Et dès lors que l’on conservera nos perdreaux comme des êtres importants, on pourra rêver que dans l’avenir, avec des d’efforts nécessaires de tous, la sélection puisse se poursuivre...pour servir finalement les chasseurs de perdreaux !


Bonne année et meilleurs voeux à tous.

Le Pointer

Le Pointer

Le Pointer


" Avec un artiste pareil qui est pour moi le symbole des multiples visages et contradictions de la chasse, on ne peut concevoir une biographie classique. Car il en va de lui comme de la chasse, dont la beauté si souvent fascinante n’est pourtant pas la fin première.

Brusquement confronté à cette mécanique complexe ou tout simplement par manque de compétences pour la modeler à sa guise, l’idée a été véhiculée que cette race n’existerait que par son côté athlétique et sportif, qu’il n’y aurait rien ou si peu, derrière la magie fulgurante de ses arrêts ou la rythmique obsédante de son galop. Ne prendre en considération que la partie émergée de l’iceberg, une apparence finale qui dissimule une réalité qui commande tout le reste, laisser croire à une antinomie entre la force brute athlétique et la capacité à chasser, c’est comme si on voulait nous faire croire qu’il n’y avait aucune violence dans une action de chasse !

Oui, le Pointer est doté d’une efficacité redoutable et meurtrière. Et c’est une des raisons pour laquelle on le choisit.
Mais son rendement n’est lié ni à une contrainte psychologique, ni à une obligation morale. C’est une conséquence mentale et physique d’un standard de travail qui en a certes fait un modèle d’esthétisme, un Seigneur de la plaine, mais qui prend racine sur un terreau cynégétique.

L’allure, le nez et la manière de s’en servir, l’endurance du galop, la fermeté d’arrêt… Tout dans son standard de morphologie et de travail est décrit, pesé, calculé, mesuré pour valider une efficacité cynégétique sur tous gibiers et tous terrains.

Cette création de génie, n’en serait pas une dès lors qu'elle n’aurait pas été à la hauteur de sa prétention à cette validité. Car si l’intention artistique est bien présente dans beaucoup de races, elle n’est pas suffisante chez un chien de chasse comme le Pointer. Il y a chez lui, cette rationalité esthétique qui donne à son action une reconnaissance et une acceptation justifiables, une forme d’efficacité harmonieuse incluant jusqu’à la grandeur quand il permet à son gibier de rendre un dernier souffle. C'est cette grandeur que nous emportons avec nous, accentuant la dimension tragique de l’acte final d’une chasse qu’il pratique avec panache et refus de la défaite.

En nous laissant séduire par ce chien dont la légende a trop souvent pris le pas sur la vraie nature, nous vivons avec lui les choses qui existent, les douleurs comme les plaisirs. Chaque moment de chasse et de vie commune restera une expérience, un parti pris stimulant qui nous plongera dans le mystère d’un chien multiple, redoutable chasseur sportif, funambule et artiste qui aura passé son temps à gommer le visage qu’on donnait de lui pour s’inventer et inventer pour son maître, des tableaux de chasse toujours signés. " 


Philippe MARSAL
Président Commission d'Elevage
Pointer Club Français

Du Rêve à la réflexion

Du Rêve à la réflexion

En cynophilie, on a parfois l’accablante impression d’une percée toujours à refaire. Et le chemin peut paraître difficile, car il l’est. 

Mais l’élevage nous aide à penser que chaque pas en rend possible d’autres. Je ne parlerai pas du hasard et de l’imprévu : l’éleveur trouve toujours quelques erreurs de pronostic. Mais en élevant soit même sur des chiens qu’il connaît bien, avec du rêve et de la réflexion, il en trouvera moins qu’il n’était a craindre. Car si la première vérité en matière d’élevage est la réflexion, c’est une demi-vérité. Elle œuvre sur autre chose. 


Il n’y aurait rien s’il n’y avait cet abîme qu’est le rêve. Je parle d’un rêve possible. Un rêve qui a des bords, des entours. La réflexion sur quelque chose est basée, sur, selon quelque chose, à l’endroit, à l’encontre de quelque chose, sur des significations par différences. Des références quoi. Le rêve évite à l’éleveur de ne penser à la même chose plus d’un instant. Il casse la réflexion, donne du relief, de la couleur, de la profondeur, crée des ouvertures… que la réflexion comble aussitôt, borne, canalise. Et si le rêve se maintient, ce n’est que parce que la réflexion a donné son aval. 


Parce que des chiens ont été observés et étudiés, des pedigrees ont été brassés, mélangés comme des cartes jusqu’à ce que la main se soit arrêtée et qu’un accord ait été trouvé. Jusqu’à ce que le rêve et la réflexion soient maintenant reliés par des fils invisibles. 


Je dis souvent qu’une portée qui est née ne m’intéresse plus. C’est très imagé bien entendu. Parcequ’il faut vérifier que le rêve a les couleurs du réel, pour pouvoir parler d’un nouveau chien capable d’ouvrir un champ, un cycle de rêves nouveaux. Alors le rêve de ce chien là, continue le sillage des précédents rêves, sans forcément trouer des palmarès. Juste tracer une nouvelle route vers le rêve, sans se retourner. Je me moque de vérifier que cette route est bien dans le prolongement de l’ancienne. Il ne me sert à rien de regarder derrière, puisque en rêvant je vois plus loin. Je vois la destination. Ce nouveau chien né chez nous d’un précédent rêve, est une flèche qui tire tout avec lui, fait que nos rêves successifs empiètent légitimement, génétiquement, l’un sur l’autre. On fonctionne ainsi : par construction, en empilant des rêves. 


Un dimanche de fin d'été 2003, j’étais assis dans ma cours, sous ce figuier envahissant, contemplant mon travail de plantation de petites fleurs. Les deux boxes étaient baignés de soleil. En bas, à droite, Nina et Niet, affalés, l’un sur le côté, l’autre sur le dos, profitant de ces derniers chauds rayons de soleil. Ces deux frères et sœur qui petits, n’ont pas voulu mourir, dont personne n’a voulu, je ne peux que les regarder avec beaucoup de satisfaction et de tendresse. Ils m’auront tout donné. Tout ce qu’ils ont pût et certainement plus. A la chasse, en concours ils m’ont émus car ils l’ont fait par amour, par reconnaissance. Du moins ça me plaît de le croire. Je les aime, mais pourtant mon regard glisse sur eux. Il glisse car ils ne pourront hélas jamais prolonger le rêve. Seules, leur sœur Nani, ou leur nièce Tafna, le peuvent. C’est plus fort que moi. Lorsque le chien ne parvient pas à susciter du rêve, alors mon regard glisse indéfiniment sur lui. Et les noires idées, issues des regards échangés, s’ajustent parfois les unes aux autres. Si elles sont réciproques et qu’elles ne sont tempérées par rien d’autre, cela peut aller jusqu’à la rupture définitive. 


A gauche, enchevêtrés l’un dans l’autre, les jeunes : Uléna, la tête reposant sur le ventre de Skipper. Les yeux clos du jeune mâle ne s’entrouvrant qu’à chaque soubresaut caractéristique qui accompagne les rêves de sa demi sœur. Je les vois, là, allongés au soleil…mon regard se pose sur Uléna qui rêve. D’abord immobile…puis en plein galop, à l’arrêt, en mouvement. Toujours le mouvement. Je ne peux me résoudre à la réduire à ce sommeil. Bientôt je ne la vois plus comme elle est sous mes yeux. Je la vois pour ce qu’elle pourra donner. Je la vois comme un rail pour le mouvement de mon rêve d’éleveur. Un rail dans un réseau sans nom. Ou plutôt si: Le réseau du Mas du Zouave. Un réseau de chiens, de points évènements, de rencontres. 


Chaque chien qui m’intéresse est plus loin que lui même. Plus loin, mais sans être une fiction. Cette chienne que touche mon regard, peu la verront (nous sommes en août 2003 et elle est encore loin d'avoir gagné la finale nationale des jeunes!). 


Car j’ai vu et je sais que beaucoup d’autres regards dessinent d’autres rêves, des utopies ou pire : rien. Pas tous, mais beaucoup. 


Voilà, je pense que la notion d'élevage, la conception d’une création n'a pas seulement à voir avec une philosophie du concret, de l'immédiat, de la gagne, de ce qui serait extérieur à toute élaboration imaginaire, de l'ordre du pré réflexif. 


Il n'y a pas de fracture entre la réflexion et le rêve: l'élevage doit être pensé, réfléchi en termes de ce qu’on aimerait qu’il advienne. Mais le rêve est toujours sous jacent de la réflexion.

Joyeuses fêtes

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Bonne Année

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